A son son retour de Paris, le président de "Rewmi", Idrissa Seck, charge le régime de Macky Sall et rassure ses partisans.
dimanche 20 avril 2014
Village des tortues de Noflaye, le responsable appelle l’Etat à appuyer ce « bijou »
Situé dans le
département de Rufisque dans la commune de Sangalkam, le seul village des tortues du Sénégal constitue un havre de paix pour ces créatures
et tout autre passionné de la nature. Il abrite des centaines d’individus et
s’étend sur plusieurs hectares. Cependant, il est presque dans la dèche.
A l’entrée, une case en
dur, sert de refuge au vigile et au réceptionniste. La pièce est de couleur
jaune et marron. Sur un poteau ayant une bande de couleur baise verticale, est
inscrit avec du coquillage « sulcata ». La case est surmontée d’une
cime en paille. Au fond, une lampe à incandescence suspendue est supportée par
un panier qui fait aussi office de décoration.
Derrière le comptoir de
cette pièce, se tient debout un vieux d’une soixantaine d’années. Il est habillé
en boubou traditionnel de couleur noir et blanc. Bonnet vissé à la tête et
écharpe au cou, il égraine patiemment son chapelet. Devant ce bâtiment, un
autre tableau. Cette fois-ci, de couleur verte. Il est inscrit: « Reserve spéciale
botanique de Noflaye, Patrimoine national».
Le village des tortues est
crée en 2001 dans la réserve naturelle de Noflaye fondée en 1957. Il compte 300
individus et s’étend sur 3 hectares. Il a été institué pour protéger le Sulcata,
une espèce menacée de disparition. Il a été mis sur pied par l’Etat du Sénégal
en partenariat avec le village des tortues de Gonfaron en France.
Cependant, son responsable,
Benoît Diatta, déplore le manque de soutient. « Nous ne bénéficions d’aucun soutient de l’Etat ou d’un autre
partenaire. Tout ce que nous gagnons ici relève des recettes des entrées.»
Sous un arbre très
touffu, Mao Tsé-toung. Aveugle, elle est âgée de 106 ans. C’est la doyenne de
tout le « village ». Et elle vient de la Chine. L’animal reste là
cloitré à longueur de journée.
Une piste sableuse sépare
le refuge de Mao d’un enclos. Dedans, quelques tortues dispersées çà et là.
Sous une touffe d’arbustes, une tortue creuse un terrier pas encore assez
profond. C’est une femelle. Elle reconnaissable grâce sa modeste taille
comparée au mâle. A côté, un autre abri plus ou moins profond. Un chélonien
s’aperçoit au fond.
A quelques mètres de là,
Bill Clinton. Seule dans son enclos, elle est la plus grosse tortue du « village »
de Noflaye. Elle pèse 95 kilos. Elle doit son nom à l’ancien président
américain. Bill est arrivé le même jour que son homonyme à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, lors de
sa visite au Sénégal en 1998. Il a 79 ans.
Vue l’importance de ce
poumon vert dans un Dakar de plus en plus pollué, M. Diatta appelle l’Etat à préserver
ce joyau. « Il faut que les
autorités sachent qu’il y a un bijou qu’il faut protéger. »
Selon toujours le
responsable du village des tortues, un appui va aider à sensibiliser les
populations sur les menaces qui pèsent sur cette espèce.
Un vétuste pont en bois
traverse une mare d’une eau jaunâtre qui empeste l’atmosphère. Il mène à l’autre
côté du zoo.
A la nursery, de
petites tortues protégées par des cases tressées avec des filets. De petits
trous sont creusés par ces bébés tortues. Certaines, pour se protéger du
soleil, s’abritent sous de petites cases dressées en conséquence. Elles sont là
jusqu’à l’âge de trois ans avec un poids de 500 grammes.
Puis, c’est l’enclos
des juvéniles, âgées entre 3 et 10 ans. Là, sous un soleil doux et une brise
agréable, les jeunes animaux déambulent allégrement.
Après cette étape, les
voilà chez les sub-adultes âgées de 13 ans, huit kilos. Les plus aptes sont sélectionnées
ici pour l’enclos de réadaptation. Ici, elles sont laissées à elle-même. On ne
les sert pas à manger.
Enfin, elles vont être relâchées
sur les 12 mille hectares de la réserve de Catané dans le Ferlo.
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