Né un
certain 29 décembre de l’année 1923 dans le village de Thieytou dans le
département de Bambey, Cheikh Anta Diop impressionne dès son bas âge. Très tôt
orphelin de père, il apprend le coran avant d’obtenir son certificat d’étude
primaire à l’Ecole régionale de Diourbel. En 1945 il obtient ses brevets de
capacité coloniale en mathématiques et en philosophie. Ce qui est aujourd’hui
l’équivalent du Baccalauréat. Parchemin en main, le jeune Cheikh Anta débarque
à Paris pour y étudier la physique, la chimie, mais aussi l’histoire et la
philosophie. Engagé politiquement, il intègre le Rassemblement Démocratique
Africain (RDA) dirigé alors par Félix Houphouët-Boigny. Dans cet engagement, il
vise une véritable libération du continent africain. En 1951, Cheikh Anta Diop
prépare une thèse de doctorat sur le sujet « Qui étaient les Egyptiens
prédynastiques ? » Thèse dans laquelle il affirme que l’Egypte
antique était peuplée de noirs. Une idée qu’il va développer dans son ouvrage
« Nations nègres et Culture » paru en 1954 avant de soutenir enfin sa
thèse en 1960. Cette même année, il retourne définitivement au Sénégal où
« une lourde tâche l’attend ». Il est nommé assistant à l’Institut
Français d’Afrique Noire (IFAN) de l’Université de Dakar où il met sur pied un
laboratoire de datation en carbone 14. Opposé au régime du président Senghor,
M.Diop crée le Boc des Masses Sénégalaises (BMS) qui sera ensuite dissout. Il
continue la lutte jusqu’en 1976, date de création du Rassemblement National
Démocratique (RND). Dans cette même décennie, il participe à la rédaction de
l’ouvrage « L’Histoire générale de l’Afrique » sous l’égide de l’Unesco.
Eminent intellectuel, il n’est cependant nommé professeur d’histoire associé à
la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qu’en 1981. Egyptologue de renom et
panafricaniste convaincu, celui qui a donné son nom à l’Université de Dakar est
l’auteur de plusieurs livres, articles et conférences sur l’antériorité des
civilisations égyptiennes et africaines. Le professeur Diop a donné sa dernière
conférence sur le thème « La Nubie, l’Egypte et l’Afrique noire ». Marié
à une française et père de quatre enfants, le « Pharaon noir » a
quitté ce bas monde le sept février 1986. Diop repose depuis, dans son Baol
natal, à Thieytou.
vendredi 27 juin 2014
samedi 21 juin 2014
Irak, Obama pour des conseillers militaires et non des forces combattantes
Barack Obama prêt à envoyer jusqu’à 300 membres des forces
spéciales en Irak. Le président américain précise cependant que ces troupes ne
sont pas destinées à combattre. Elles vont conseiller, entraîner, assister et
soutenir les forces irakiennes. Ces 300 hommes vont s’ajouter aux 275 chargés de renforcer la protection de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Ces militaires
vont travailler pour la plupart à l’état-major irakien. Leur rôle est de bâtir
une stratégie mais aussi de récolter du renseignement pour définir d’éventuelles
cibles. Par ailleurs, les parlementaires démocrates craignent un envoi de forces
au sol. En effet, ces derniers ne veulent pas être pris dans un nouvel
engrenage irakien. Ce qui n’est pas d’ailleurs souhaité par 80% des Américains.
Pour les républicains, Barack Obama doit répondre aux exigences de sécurité des
Etats-Unis et à la menace terroriste. Une menace qui d’après eux, s’accroît de
jour en jour avec la progression de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Mercredi
dernier, Bagdad a demandé à Washington de mener des frappes aériennes contre
les combattants de ce groupe. Le Premier Ministre Nouri Al-Maliki a promis de
faire échec à l’offensive des
jihadistes. Et cela, alors que les combats font rage entre l’armée et les
insurgés sunnites dans la principale raffinerie de pétrole du pays.
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