vendredi 27 juin 2014

Cheikh Anta Diop, le "Pharaon noir"

Né un certain 29 décembre de l’année 1923 dans le village de Thieytou dans le département de Bambey, Cheikh Anta Diop impressionne dès son bas âge. Très tôt orphelin de père, il apprend le coran avant d’obtenir son certificat d’étude primaire à l’Ecole régionale de Diourbel. En 1945 il obtient ses brevets de capacité coloniale en mathématiques et en philosophie. Ce qui est aujourd’hui l’équivalent du Baccalauréat. Parchemin en main, le jeune Cheikh Anta débarque à Paris pour y étudier la physique, la chimie, mais aussi l’histoire et la philosophie. Engagé politiquement, il intègre le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) dirigé alors par Félix Houphouët-Boigny. Dans cet engagement, il vise une véritable libération du continent africain. En 1951, Cheikh Anta Diop prépare une thèse de doctorat sur le sujet « Qui étaient les Egyptiens prédynastiques ? » Thèse dans laquelle il affirme que l’Egypte antique était peuplée de noirs. Une idée qu’il va développer dans son ouvrage « Nations nègres et Culture » paru en 1954 avant de soutenir enfin sa thèse en 1960. Cette même année, il retourne définitivement au Sénégal où « une lourde tâche l’attend ». Il est nommé assistant à l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) de l’Université de Dakar où il met sur pied un laboratoire de datation en carbone 14. Opposé au régime du président Senghor, M.Diop crée le Boc des Masses Sénégalaises (BMS) qui sera ensuite dissout. Il continue la lutte jusqu’en 1976, date de création du Rassemblement National Démocratique (RND). Dans cette même décennie, il participe à la rédaction de l’ouvrage « L’Histoire générale de l’Afrique » sous l’égide de l’Unesco. Eminent intellectuel, il n’est cependant nommé professeur d’histoire associé à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qu’en 1981. Egyptologue de renom et panafricaniste convaincu, celui qui a donné son nom à l’Université de Dakar est l’auteur de plusieurs livres, articles et conférences sur l’antériorité des civilisations égyptiennes et africaines. Le professeur Diop a donné sa dernière conférence sur le thème « La Nubie, l’Egypte et l’Afrique noire ». Marié à une française et père de quatre enfants, le « Pharaon noir » a quitté ce bas monde le sept février 1986. Diop repose depuis, dans son Baol natal, à Thieytou.

samedi 21 juin 2014

Irak, Obama pour des conseillers militaires et non des forces combattantes

Barack Obama prêt à envoyer jusqu’à 300 membres des forces spéciales en Irak. Le président américain précise cependant que ces troupes ne sont pas destinées à combattre. Elles vont conseiller, entraîner, assister et soutenir les forces irakiennes. Ces 300 hommes vont s’ajouter aux 275 chargés de renforcer la protection de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Ces militaires vont travailler pour la plupart à l’état-major irakien. Leur rôle est de bâtir une stratégie mais aussi de récolter du renseignement pour définir d’éventuelles cibles. Par ailleurs, les parlementaires démocrates craignent un envoi de forces au sol. En effet, ces derniers ne veulent pas être pris dans un nouvel engrenage irakien. Ce qui n’est pas d’ailleurs souhaité par 80% des Américains. Pour les républicains, Barack Obama doit répondre aux exigences de sécurité des Etats-Unis et à la menace terroriste. Une menace qui d’après eux, s’accroît de jour en jour avec la progression de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Mercredi dernier, Bagdad a demandé à Washington de mener des frappes aériennes contre les combattants de ce groupe. Le Premier Ministre Nouri Al-Maliki a promis de faire échec  à l’offensive des jihadistes. Et cela, alors que les combats font rage entre l’armée et les insurgés sunnites dans la principale raffinerie de pétrole du pays.