vendredi 30 mai 2014

A quand l'Afrique?

A quand l'Afrique? Comme le disait un certain Joseph KI-ZERBO mais dans un autre domaine que celui-ci, sportif. Elles sont cinq comme les doigts d'une fée à représenter le continent africain. Cinq partants sur les 32 équipes qui vont fouler les rectangles verts brésiliens en phase finale du mondial 2014. Le Nigéria, le Cameroun, le Ghana, la Côte d'Ivoire et l'Algérie. Qui de ces équipes africaines va relever le défi  de représenter le continent noir en demi-finale de coupe du monde pour la première fois de son histoire? Ou mieux, une finale tant rêvée? Une Algérie formée pour la plupart de joueurs qui n'ont pas encore une grande expérience de compétition internationale? La Côte D'Ivoire? Cette formation dite de la "génération dorée" composée de joueurs de la trempe de Yaya TOURE, Didier DRAGBA, plusieurs fois "Ballon d'or" africains, entre autres; mais qui n'a pas encore gagné grand chose, même pas une Coupe d'Afrique. Une équipe qui, après deux participations consécutives en mondial n'a toujours pas vu les portes du second tour s'ouvrir pour lui.  Le Nigéria? Peut-être... Champion d'Afrique en titre, il n'a pas encore dépassé la barrière presque infranchissable du premier tour  pour la plupart des représentants africains en Coupe du monde. Un Nigéria, avec son goût des extrêmes, capable du meilleur comme du pire. Les deux seules formations du continent noir présentes à ce mondial brésilien qui jusque là ont une fois franchi la fatale phase-finale, le Cameroun et le Ghana. Premier pays africain à se qualifier en quart de finale de Coupe du monde, l'équipe de Roger MILLA et compagnie a dignement représenté son pays en Italie en 1990. Cependant, avec un football camerounais marqué par une inefficacité de resultat et par de multiples crises au plus haut niveau ces dernières années, rien n'est moins sûr. Quant au Ghana, équipe dont la qualification en demi-finale de Coupe du monde 2010 ne tenait qu'à un fil, rappelant la "main" non de "Dieu" mais cette fois-ci de Luis SUAREZ et un penalty in extremis raté de Gyan ASSAMOHA. Gary LINEKER, ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre, disait :"le football est un jeu simple, 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et, à la fin, les Allemands gagnent toujours..." L'Afrique, quant à elle, va au Brésil, ne rêvant sans doute pas, mais espérant au moins gagner comme "les Allemands" selon LINEKER.

lundi 19 mai 2014

Suprématie du Dakar Université Club sur la Coupe Saint-Michel

Le Dakar Université Club a remporté samedi la coupe Saint-Michel pour la troisième fois d’affilée. Il a dominé Mermoz Basket Club sur le score de soixante-dix-sept à cinquante-cinq. Le DUC empoche ainsi pour la cinquième fois de son histoire le trophée du Collège Saint-Michel. Compétition qui met aux prises les différentes équipes masculines de Basket de la région de Dakar. Vainqueur en  deux-mille-neuf et en deux-mille-dix, le DUC est concurrencé par MERMOZ qui lui ravit la vedette en deux-mille-onze. Cependant, les jaunes-et-noirs vont revenir en force en décrochant le titre trois fois de suite face au même adversaire.
Amené par Abdoul Bâ, la formation estudiantine joue un bon basket avec une organisation en bloc.
« Nous avons été présents dans l’agressivité défensive en interceptant des balles. Nous avons joué vite devant et avons mis beaucoup de paniers sur contre-attaque » a dit PARFAIT ADJIVON, entraîneur des étudiants à la fin du match.
Formé d’une ossature qui joue ensemble depuis cinq ans, le DUC s’est renforcé cette saison avec des recrues venues du MAROC, du Saint-Louis Basket Club, entre autres.
L’équipe qui a pour ambition de conserver son titre de champion du SENEGAL et de gagner un trophée régional, a atteint son objectif  à moitié.
La force de la formation estudiantine c’est son groupe très soudé, un staff technique performant et une bonne organisation.
Le Dakar Université Club, c’est aussi ses centaines de supporters dans les gradins de Marius NDIAYE  chantant la gloire de leur équipe et terrorisant son adversaire.
Par ailleurs, les dirigeants du DUC apportent un soutien sans faille à l’équipe des étudiants sur le plan matériel et financier. En effet, les autorités du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar octroient un budget consistant chaque année pour des salaires, primes, transport, etc.
Le Dakar Université Club exerce sa suprématie sur la Coupe SAINT-MICHEL depuis deux-mille-neuf. Il est en train de marcher sur les traces de la Jeanne-d’Arc de DAKAR, douze fois détentrice du titre. Et de l’Association Sportive des Forces Armées, neuf fois vainqueur.

Cette compétition est organisée depuis mille-neuf-cent-soixante-quatorze. Elle a été mise sur pied par Frère EMMANUEL QUINTAL.

AUDIO:Village des Tortues de Noflaye, havre de paix pour chéloniens

Situé dans le département de Rufisque dans la commune de Sangalkam, le seul  village des tortues du Sénégal  constitue un havre de paix pour ces créatures et tout autre passionné de la nature. Il abrite des centaines d’individus et s’étend sur plusieurs hectares. Cependant, il est presque dans la dèche.

vendredi 2 mai 2014

Université Cheikh Anta Diop: espace de savoir et de dévotion

Avec ses plus de 70 mille étudiants, l’Ucad, est un vivier de la pratique religieuse. Les apprenants et autres individus sur place s’adonnent à l’adoration de Dieu. L’Islam y est majoritairement représenté à l’image du Sénégal.
Mosquée de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est 12 heures 55 minutes. Située au campus social de l’Ucad entre les pavillons B et D, elle est bordée par une route goudronnée qui mène au campus pédagogique.
La grande salle servant de lieu de prière est déjà remplie de fidèles musulmans pour les besoins de la prière du vendredi : al jumu’â. L’esplanade de la mosquée est aménagée pour accueillir des personnes. Il est  occupé aux 2/3. La présence massive de jeunes est saisissante.
C’est un bâtiment en dur, peint en beige à l’extérieur. A l’intérieur, c’est une bande peinte en blanche et une autre faite en carreaux bleus, toutes verticales qui décorent les murs. Par ailleurs, le mur de la façade de devant laissé à l’état brute, aucune décoration, témoigne de son stade de réfection. Des plaques en bois sont utilisées pour cloîtrer les fenêtres de devant, qui sont aussi en état de travaux. Les fenêtres du côté gauche de la mosquée sont vitrées et  tenues par des grilles de fer blanc. Le toit est en dur. Des  ventilateurs accrochés à ce plafond y fournissent un climat plus doux qu’à l’extérieur.
L’esplanade est couverte de taules en zinc. Ces dernières sont soutenues par des poutres tantôt vertes, tantôt rouges, et des poteaux carrés en fer peint en vert. Au dessus de la deuxième porte est suspendu un hautparleur dont le son laisse toujours apparaitre la voix limpide du muezzin.
Agé de 27 ans, Lamine Mané est étudiant en master 2 à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (Faseg). C’est un jeune homme de taille moyenne, teint noir, la barbe bien fournie. Cet originaire de la région de Sédhiou est un homme sympathique.  « Les jeunes sont les fondements de la religion (l’islam) » lance-t-il. Dans son boubou bleu, le natif de Samé déclare avoir pour références « le Coran et la Sunna du Prophète (PSL) ».
13 heures 03 minutes, le muezzin appelle à la prière. C’est un homme d’une vingtaine d’année. Barbe et chevelure abondantes, il est habillé d’un boubou vert en soie qui renseigne sur son origine orientale. D’une voix suave, il entonne l’appel à la prière : Alahou akbar (Dieu est Grand), Alahou akbar,…jusqu’à Ayyalal sala (venez prier), Ayyalal falah (venez travailler), alahou akbar, alahou akbar, La ilaha ilalahi ( il n’y a qu’un seul Dieu que Dieu). Il tient ces propos devant une assemblée très attentive. Paroles qui rappellent bien Dieu à ces fidèles composé pour la plupart de jeunes. un silence de cathédrale s’empare des lieux, une chaleur torride à couper le souffle. Après un peu plus de deux minutes, c’est la fin de son « appel ». Aussitôt la fin de ses incantations, les nombreux fidèles accroupis sur tantôt des nattes, tantôt des moquettes, scandent « Mouhammada rassouloulahi » (Mouhammad est le messager de Dieu).
Ici, la majorité vient du campus social même de l’Ucad. Ils sont pour la plupart des étudiants. Cependant, il y en a d’autres qui sont soit des boutiquiers, soit des gargotiers ou bien même des « photocopieurs ». Mais aussi des enseignants, des agents du Coud entre autres.
Des hommes sont placés çà et là pour les besoins de la circonstance. Ils orientent, guident, organisent. De temps en temps, ils demandent à certains qui se sont déjà installés de bouger un peu pour céder de la place à quelqu’un qui vient d’arriver. Ils se tiennent debout au niveau de chacune des trois portes de la mosquée, sur l’esplanade et devant la mosquée.
A coté de la troisième porte, située à droite, une dizaine de robinets. Un groupe de personne est en train de faire ses ablutions.
13 heures 30 minutes, le deuxième appel à la prière. Bien sûr, avec les mêmes termes que le premier. Cependant, l’assistance est ici encore plus massive. Une foule compacte aussi bien dans la grande salle de la mosquée que sur le hall couvert d’un toit en zinc.
Dans cette masse compacte de fidèles, au moment où certains lisent le Coran, d’autres égraine leur chapelet. Il y en a aussi qui sont dans un mutisme total, concentrés, dans un état statique. C’est le calme plat.
Après le second appel du muezzin, l’imam apparaît. Emmitouflé  dans un grand boubou blanc, Ababacar Cissé Diop est un homme longiligne. Bonnet bien vissé à la tête, il a le visage rond et le nez épaté, il tient une feuille blanche d’où il lit le sermon du jour. Il incite les musulmans à mieux considérer le Coran. Ainsi, en appliquant l’enseignement du Livre saint dans la vie de tous les jours et « combattre Satan ».

14 heures 03 minutes, fin du discours de l’imam, tout le monde debout, c’est la prière. L’imam rappelle que les rangs doivent être bien alignés. Il récite deux versets de coran dans chacun des deux rakats que constitue la prière du vendredi. A la fin de la prière on prononce ça et là des sourates en tendant les mains vers le ciel. Puis, on se frotte les mains au visage en disant « amiin » (amen). Tout cela, dans un vrombissement qui avait suivi le « Assalamou haleykoum » de fin de prière. En suite, peu à peu, les fidèles quittent. C’est ainsi que la mosquée de l’Ucad s’est vidée de son monde. Par contre, certains sont toujours là, adossés à un mur ou allongés à même le sol. Qui pour profiter d’une petite révision, qui pour tout simplement se reposer.