Fatoumata Diango est aujourd’hui l’une des
meilleures basketteuses évoluant dans le championnat national. Elle aligne
trophées et titres tout en restant modeste. Portrait d’une reine de la balle
orange.
Avec son mètre
soixante seize et ses soixante neuf kilos, Fatoumata Diango a fini de marquer
de son empreinte les parquets du Sénégal. L’ailière du Dakar Université Club
section basket est une fille à la démarche élégante. Elle est de teint clair,
le visage allongé et le nez épaté. Elle est relaxe, décontractée et affiche de temps
en temps un large sourire. Elle fixe son vis-à-vis droit dans les yeux avec assurance. Et reste concentrée sur
ce qu’elle fait. La native de Grand-Dakar est une fille taquine, qui aime bien
chahuter. Elle porte sur ses larges épaules un raide cou qui supporte sa tête
allongée. Les jambes assez longues pour parcourir le parquet de Marius Ndiaye
et les bras bien droits pour assurer les shoots, Diango affiche une carrure d’athlète
de haut niveau. Ses mains sont larges et développées pour bien manier la balle
orange. Elle a débuté sa carrière de basketteuse à la Jeanne d’Arc de Dakar et
passée au Jaraaf avant d’atterrir au Duc. La « duchesse » est décrite
par son ancien coach, Magatte Diop, aujourd’hui chef du service des sports de
l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, comme « une joueuse qui a une
bonne technique ». Surtout sur « les tirs à trois points » sur
lesquels elle excelle. La championne d’Afrique de basket en 2009 est aussi une
compétitrice qui « n’aime pas perdre ». Il lui arrive même
« de pleurer quand son équipe perd un match ». « Quand elle
n’est pas en forme, quand elle ne réussit pas ses tirs, elle se voit male, elle
manque de sérénité ».Cependant, la « Reine du basket » de la
saison 2012 est considérée comme une personne bien éduquée et respectueuse.
« Elle sait développer les rapports humains et entretient de bonnes
relations avec ses coéquipières ». La championne du Sénégal en titre
reconnait avoir des fois quelques problèmes avec des coéquipières. Elle n’est
pas contente « quand on perd un
match qu’on doit gagner ». La détentrice de la Coupe du Maire est
qualifiée par Moustapha Gaye son ancien entraîneur en équipe nationale A de
«très pugnace, très disponible et a un bon shoot ». Selon lui
toujours, elle est « très disponible, tout le temps au service des
autres ». Toutefois, elle reste modeste au regard de tout le bien qu’on
dit d’elle. Pourtant dauphine de la « Reine du basket » en 2008,
2009, 2010 et en 2011 et « Reine » enfin en 2012, Diango dit qu’elle
apprend toujours. Quand on lui demande ce qu’elle déteste le plus, elle répond
« l’hypocrisie et le mensonge ». Par contre, la détentrice du trophée
de meilleure réalisatrice reconnait avoir comme défaut « se fâcher
vite ». Elle est téméraire. Même en dehors des terrains. La preuve, après
avoir échouée deux fois au baccalauréat en 2009 et en 2010, elle parvient à décrocher
le diplôme en se présentant comme « candidate libre » en 2013. Très
soucieuse de son avenir, Fatoumata allie sport et étude. D’ailleurs, elle est
en première année de licence en Gestion des ressources humaines (GRH) à l’Ecole
supérieure polytechnique (ESP) de Dakar.
Accusée d’être
très gourmande, le vainqueur de la Coupe Arc-en-ciel 2013 éclate de rire avant
de répondre en ces termes : « quand on s’efforce sur le terrain,
on mange bien ». Son plat préféré est le riz à la viande.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire