Jean Claude
Marut, chercheur au CNRS, a exposé sur le thème « le conflit foncier et la
crise politique en Casamance aux origines d’un conflit armé ». L’auteur du
livre Conflit casamançais :ce
que disent les armes était l’invité du Centre d’Etudes des Sciences et
Techniques de l’Information (Cesti) à l’occasion de ses « carrefours
d’actualité ».
Selon M. Marut,
ce n’est pas le caractère traditionnel de la société qui est la cause du
conflit, mais la négation de son existence politique par l’Etat. S’y ajoute la
confiscation de terres au profit de promoteurs hôteliers et d’étrangers venus
de l’intérieur du pays. Il note aussi l’inversion du flux migratoire avec la
Casamance comme point de convergence. Il
a aussi fait remarquer le manque de relais de la contestation sur le plan
politique. Il s’en est suivi ainsi une radicalisation de la lutte et la marche
de décembre 1982 contre « la spoliation des terres ».
Cependant, il y
aujourd’hui de nouveaux risques comme la pression démographique dans les
grandes villes ou chefs-lieux. Le retour de réfugiés sur leurs terres d’origine
peut également créer des problèmes. On peut aussi noter le risque lié à
l’exploitation minière comme le zircon. L’Etat ayant cédé des terres à des sociétés
étrangères pour l’exploitation de cette matière.
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